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oeuvres

Ariadne auf Naxos

2 Janvier 2010, 22:29pm

Publié par Berty

Version originale : Opéra en 1 acte, livret de Hugo von Hofmannsthal, précédée d’une version abrégée du “Bourgeois gentilhomme“ de Molière dans une traduction de Hofmannsthal avec une musique de scène de Strauss. Créé le 25 octobre 1912 à Stuttgart
Version définitive : Opéra en 1 prologue et 1 acte, livret de Hugo von Hofmannsthal. Créé le 4 octobre 1916 à Vienne

La Prima Donna / Ariadne
(soprano), Zerbinetta (soprano), le compositeur (soprano ou mezzo), le maître de musique (baryton), le ténor / Bacchus (ténor), le maître à danser (ténor), Harlekin (baryton), Scaramuccio (ténor), Truffaldin (basse bouffe), Brighella (ténor), Najade (soprano), Dryade (mezzo), Echo (soprano), Haushofmeister (majordome, rôle parlé), le perruquier (bayton ou basse), un laquais (basse), un officier

L’orchestre d’Ariadne auf Naxos
6 violons, 4 altos, 4 violoncelles, 2 contrebasses, 2 flûtes (aussi piccolo), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 1 trompette, 1 trombone, 2 harpes, timbales, celesta, piano, harmonium, glockenspiel, percussions.



Prologue : A Vienne, dans l’hôtel particulier d’un nouveau riche.
Les préparatifs pour la soirée vont bon train dans la demeure de l’homme le plus riche de Vienne. Le maître de musique interpelle le majordome, il vient d’apprendre qu’une pièce dans le style bouffe italien serait jouée immédiatement après l’opéra “Ariadne“ que son jeune élève a composé spécialement pour la soirée. Le compositeur n’acceptera jamais de voir ainsi sa première œuvre importante dévalorisée ! Il a été payé pour composer, les conditions dans lesquelles se déroule la représentation ne le concernent pas. C’est du moins ce que déclare le majordome qui en profite pour annoncer également qu’un feu d’artifice est prévu pour 9 heures précises et que “Ariadne“ et l’opéra-bouffe devront être terminés à ce moment-là.
L’heure de la représentation approchant la tension est à son comble (sauf pour Zerbinetta qui reçoit un officier dans sa loge) : le compositeur, qui souhaite répéter, apprend que les violonistes sont encore à table, le ténor refuse la perruque qui lui est proposée, la prima donna est au maquillage… Le compositeur aperçoit alors Zerbinetta et s’étonne de sa présence. En apprenant par le maître de musique les conditions dans lesquelles son opéra sera représenté, il déchire la partition.
Mais la situation va encore évoluer. Le majordome vient leur annoncer un nouveau changement : les deux pièces ne seront plus jouées successivement, mais simultanément. Le décor d’Ariadne (une île aride et déserte), un peu trop triste, sera ainsi égayé par les personnages de la comédie !
Discussion mouvementée entre le maître de musique, le compositeur et le maître à danser, responsable de la comédie. Et dispute entre la prima donna qui trouve que le ténor a trop d’airs à chanter et celui-ci qui demande la suppression du personnage d’Ariadne ! Quand Zerbinetta vient se mêler à la discussion, celle-ci s’enflamme. Le compositeur est au bord du désespoir… avant de se laisser convaincre par Zerbinetta.
Le rideau peut se lever.


Devant une grotte sur une île déserte.
Ariadne est allongée sur le sol. Les Nymphes veillent sur elle. Ariadne se réveille et laisse éclater son chagrin. Malgré l’intrusion des personnages de la comédie, elle se mure dans son chagrin allant jusqu’à envisager la mort (“Es gibt ein Reich…“). Zerbinetta décide de prendre les choses en main et se lance dans une longue exposition de sa conception de l’amour (l’un des airs les plus redoutables du répertoire). Rien n’y fait, Ariadne se retire dans la grotte.
Les personnages de la comédie restent seuls en scène. Scaramuccio, Truffaldin et Brighella en profitent pour faire des avances à Zerbinetta, mais celle-ci leur préfère Arlequin. Ils s’éloignent à leur tour.
Après un court interlude, les nymphes réapparaissent. Elles annoncent l’arrivée de Bacchus et appellent Ariadne. En entendant la voix de Bacchus, Ariadne croit tout d’abord que le messager de la Mort, qu’elle a tant attendu, est enfin arrivé. Bacchus a vite fait de dissiper le malentendu et, après un long duo amoureux, tous deux entrent dans la grotte. Le rideau tombe.




A propos d’Ariadne

A l’origine, Ariadne a été conçu par Strauss comme une œuvre courte (une demi-heure) destinée à remplacer le ballet turc du “Bourgeois gentilhomme“. Strauss entendait ainsi remercier Max Reinhardt qui avait mis en scène son Rosenkavalier. Mais à l’arrivée, l’opéra était plus long que prévu. La difficulté (essentiellement financière) de réunir pour une même soirée à la fois une troupe de théâtre et une troupe d’opéra incita Strauss à réviser l’œuvre. Il composa un prologue et remania l’opéra lui-même. La première version, tombée dans l’oubli, serait pourtant, à en croire Sir Thomas Beecham, supérieure à celle habituellement jouée.

Un petit rôle, de grands interprètes.
A priori, le rôle du majordome ne semble pas d’une très grande importance pour le déroulement de l’action : c’est un rôle parlé et ses interventions sont plutôt réduites. Il est donc le plus souvent confié à un comédien. Mais la tradition, sur certaines grandes scènes, veut que ce rôle soit attribué à un ancien chanteur, de préférence autrichien (accent oblige). Cela a été le cas à l’Opéra du Rhin en 1985 avec Ferry Gruber. Ce rôle a également permis au grand ténor mozartien Waldemar Kmentt de faire ses débuts au Metropolitan Opéra de New York à l’âge de 72 ans (le Met semble s’être fait une spécialité des débuts in-loco tardifs, le ténor suisse Hugues Cuénod y avait chanté pour la première fois à 85 ans) !


Ariadne à l’Opéra du Rhin

Octobre 1985 - Ruth Falcon (Ariadne), Susan Quittmeyer (le compositeur), Teresa Ringholz (Zerbinetta), Heikki Siukola (Bacchus), Martin Egel (Arlequin), Leonard Pezzino (Brighella), Bernard van der Meersch (Scaramucio), Jean-François Fabé (Truffaldin), Heinz Imdahl (Musiklehrer), Michel Lecocq (Tanzmeister), Dominique Gless (Naïade), Chantal Dubarry (Dryade), Nicole Monestier (Echo), Ferry Gruber (Haushofmeister), Francis Dudziak (un laquais), François Richert (le perruquier), Alphonse Dehlinger (un officier), direction Theodor Guschlbauer, mise en scène Tobias Richter

Mars 1999 - Allison-Elaine Cook (le compositeur), Lisa Gaasten (Ariadne), Patricia Petibon (Zerbinetta), Richard Brunner (Bacchus), Stephan Genz (Arlequin), direction Daniel Inbal, mise en scène Uwe Eric Laufenberg

Strasbourg, les 7, 9, 11, 16, 18 et 20 février - Mulhouse, les 5 et 7 mars

Direction musicale : Daniel Klajner
Mise en scène : André Engel
Décors : Nicky Rieti
Costumes : Chantal de la Coste-Messelière

Orchestre Symphonique de Mulhouse
   
La Primadonna / Ariane : Christiane Libor
Zerbinetta : Julia Novikova
Le Compositeur : Angélique Noldus
Le Ténor / Bacchus : Michael Putsch
Le Maître de musique : Werner Van Mechelen
Le Maître à danser : Guy de Mey
Arlequin : Thomas Oliemans
Le Majordome : Ruth Orthmann
Scaramouche : Xin Wang°
Truffaldino : Andrey Zemskov°
Brighella : Enrico Casari°
Naïade : Anaïs Mahikian°
Driade : Eve-Maud Hubeaux°
Écho : Anneke Luyten°
Le Perruquier : Jean-Gabriel Saint-Martin°
Un Laquais : Olivier Déjean°
L'Officier : Christian Lorentz*
°Membres de l'Opéra Studio - *Artistes du choeur de l'Opéra national du Rhin


Souvenirs, souvenirs…


Le 11 octobre 1986, à l'Opéra-Comique, Paris
- Montserrat Caballe (Ariadne), Jeanne Piland (Compositeur), Gwendolyne Bradley (Zerbinetta), Peter Lindroos (Bacchus), Russell Smythe (Arlequin), Gerhard Unger (Brighella), Hans-Jorg Weinschenk (Scaramuccio), Jean-Philippe Courtis (Truffaldin), Norman Bailey (Musiklehrer), Claes H. Ahnsjö (Tanzmeister), Eliane Lublin (Naïade), Anna Ringart (Dryade), Cécile Galoi (Echo), Paul Hansard (Haushofmeister), Daniel Ottevaere (un laquais), Jean-Louis Soumagnas (le perruquier), Jean-Luc Chaignaud (un officier), direction Lothar Zagrosek, mise en scène Jean-Louis Martinoty.

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