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Nicolas Dalayrac

3 Janvier 2009, 18:40pm

Publié par Berty

2009 est une année riche en commémorations musicales : les 350 ans de la naissance de Henry Purcell (Westminster, 10 septembre 1659 - Londres, 21 novembre 1695), les 250 ans de la mort de Georg Friedrich Haendel (Halle, 23 février 1685 - Londres, 14 avril 1759), les 200 ans de la mort de Joseph Haydn (Rohrau, 31 mars 1732 - Vienne, 31 mai 1809), les 200 ans de la naissance de Felix Mendelssohn Bartholdy (Hambourg, 3 février 1809 - Leipzig, 4 novembre 1847) et le cinquantenaire de la disparition d’Heitor Villa-Lobos (Rio de Janeiro, 5 mars 1887 - Rio de Janeiro, 17 novembre 1959). Mais il y a un sixième compositeur qui risque d’être un peu oublié…

Nicolas-Marie d'Alayrac est né à Muret le 8 juin 1753. Avocat, il abandonne sa carrière juridique pour se consacrer à la musique avec le soutien de son père, qui lui verse une rente et lui obtient un brevet de sous-lieutenant dans la garde du comte d’Artois. Cette troupe est installée à la cour de Versailles, ce qui lui permettra de bénéficier des conseils de Grétry, directeur de la musique de la reine.

Ses premières compositions (des duos de violons, des trios et quatuors à cordes), publiées sous un pseudonyme, remportent un vif succès. C’est de son nom qu’il signera, en 1778, la musique pour la réception de Voltaire dans la loge maçonnique des Neufs Sœurs (dont il est également membre) ainsi que celle d’une fête donnée en l’honneur de Benjamin Franklin.

Lorsque la Révolution éclate, il modifie son nom et signera dès lors Nicolas Dalayrac. C’est en 1791 qu’il compose le chant qui le rendra célèbre : “Veillons au salut de l’Empire“.



L’Empire, en 1791 ? Non, il n’y a là aucune erreur de date… Il faut alors entendre “empire“ au sens de “nation“. Mais il n’en faudra pas plus pour en faire l’hymne officieux du Premier Empire, joué lors des cérémonies officielles.
En 1798, il est nommé membre de l’Académie Royale de Suède puis se verra remettre la Légion d’Honneur en 1804.
Il est l’auteur d’une cinquantaine d’opéra-comiques, composés entre 1781 et 1809.


Azémia ou Le nouveau Robinson, opéra comique/roman lyri-comique mêlée d'ariettes en 3 actes, sur un livret de Auguste Etienne Xavier La Chabeaussière , créé le 17 octobre 1786 à Fontainebleau - Ouverture - Le cercle de l'Harmonie, direction Jérémie Rhorer


Sa dernière œuvre, “Le Poète et le musicien“ composée à l'occasion de l'anniversaire du couronnement de Napoléon, sera créée en 1811, deux ans après sa mort survenue à Paris le 26 novembre 1809.

Sans “Veillons au salut de l’Empire“, le nom de Dalayrac aurait peut-être disparu de nos dictionnaires. Et grâce à la parfaite connaissance de la musique française de Richard Bonynge, il est resté présent au disque et au concert comme en atteste cet air, “Quand le bien-aimé reviendra“, interprété ici par la grande Joan Sutherland (Serate Musical - Decca).



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