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Quelle famille !

3 Octobre 2007, 17:10pm

Publié par Berty

Voilà un nom que l’amateur d’opéra va souvent entendre dans les prochains temps : Maria Malibran. Bien sûr, ce nom ne lui est pas inconnu, la Malibran fait partie de la légende de l’opéra : sa voix (d’une tessiture exceptionnellement étendue, paraît-il), son talent dramatique en ont fait une référence absolue. Sa disparition prématurée (elle n’avait que 28 ans lorsqu’elle succomba des suites d’une chute de cheval) n’a fait que contribuer à sa légende.

Si son nom est évoqué aujourd’hui, on le doit à la passion que lui voue Cecilia Bartoli qui vient de lui consacrer son dernier disque et qui parcourt l’Europe avec le “musée itinérant“ qui rassemble sa collection d’objets ayant appartenu à l’illustre chanteuse.

Mais, en parlant de Maria Malibran, comment ne pas évoquer sa famille : son père, Manuel Garcia, célèbre ténor, chef d’orchestre et professeur (du grand Adolphe Nourrit, entre autres) et surtout sa sœur, dont le nom brille également au firmament de l’art lyrique, Pauline Viardot.
C’est pour elle que Berlioz adapta l’Orphée de Gluck, que Gounod composa Sapho et Meyerbeer le rôle de Fides du Prophète. Pianiste virtuose admirée de Chopin, elle se produisait régulièrement en récital, parfois à quatre mains avec Clara Schumann. Compositrice, elle a laissé de nombreuses mélodies et un opéra, Cendrillon.

Elle disparut en 1910 (elle avait 89 ans) et, tout comme pous sa sœur, nous n’avons aucune trace enregistrée de sa voix, seules les partitions écrites à son attention permettent de s’en faire une petite idée : de nos jours, seule Marilyn Horne a été en mesure d’interpréter dans son intégralité le rôle de Fidès. Cela semble démontrer que, tout comme la Malibran, elle possèdait une étendue vocale hors du commun.

En illustration, la Havanaise composée par Pauline Viardot et interprétée par Cecilia Bartoli.

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