Tradition
Ce soir, les premiers marchés de Noël seront inaugurés : les Alsaciens respectent leurs traditions !
Qui n’a jamais vécu l’ambiance de Noël en Alsace ne sait pas ce qu’est Noël !
Une affirmation un rien péremptoire, j’en conviens. D’autres régions ont des traditions fortes, mais chez nous elles restent bien vivantes. Toutes les cloches d'Alsace sonnent pour marquer le début de l'Avent, les marchés de Noël ouvrent leurs échoppes… Des marchés qui ont su conserver leur âme et ne pas verser dans le mercantilisme. Le plus grand, celui de Strasbourg, est aussi le plus ancien : depuis 1570, chaque année, il s’installe au pied de la cathédrale. Celui de Kaysersberg se niche sur une petite place au cœur de cette superbe ville médiévale. Colmar a fait le choix de disperser de petits marchés dans la vieille ville décorée…
J’aurais l’occasion de revenir plus en détail sur certaines traditions, notamment celle du sapin de Noël dont les premières traces ont été trouvées en Alsace, plus précisément à Sélestat. Mais commençons par le réveillon lui-même, le réveillon tel que nous le connaissons.
En 1770, un jeune Allemand (il avait alors 21 ans), poète à ses heures, vient à Strasbourg pour y poursuivre ses études de droits. L’un de ces amis lui présente alors Frédérique Brion, fille du pasteur de Sessenheim, dont il tombe amoureux et à laquelle il dédie plusieurs de ses poèmes. Il sera invité à passer Noël chez le pasteur et c’est ainsi qu’il découvrira comment l’on fête Noël en Alsace. Impressionné par cette tradition, il fait du réveillon de Noël l’un des moments-clé d’un roman qu’il écrira en 1774.
Ce jeune Allemand s’appelait Johann Wolfgang von Goethe et son roman, Die Leiden des jungen Werther (les souffrances du jeune Werther) connu un succès considérable dès sa publication. Nous y reviendrons lorsque nous parlerons du sapin de Noël.
Comme il est encore un peu tôt pour un chant de Noël, voici le chœur des enfants de Werther "Noël, Noël".