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artistes

Décès de Nikolaus Harnoncourt

6 Mars 2016, 18:41pm

Publié par Berty

Avoir dans son arbre généalogique des ancêtres aussi prestigieux que Marie Stuart, Guillaume Ier d’Orange-Nassau, Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, Elisabeth-Charlotte de Bavière “la Princesse Palatine“, Philippe V d’Espagne, ou Frédéric II du Danemark et de Norvège n’est pas réservé aux membres des familles royales. C’était aussi le cas de Nikolaus Harnoncourt. Commençons par le début.

Jacques Ier d’Angleterre, fils de Marie Stuart, épouse en 1589 Anne de Danemark, fille de Fréderic II, roi du Danemark et de Norvège. De cette union naîtra Elisabeth qui épousera l’électeur palatin Frédéric V dont le grand-père maternel est Guillaume Ier d’Orange-Nassau. Leur fils, Charles Ier Louis, comte palatin du Rhin, est le père de Elisabeth-Charlotte de Bavière “la Princesse Palatine“. Cette dernière épouse, en 1671, Philippe de France, duc d’Orléans, frère de Louis XIV. Leur fille Élisabeth Charlotte d’Orléans épouse le duc de Lorraine et de Bar, Léopold Ier, et donne naissance au futur empereur François Ier du Saint-Empire qui épousera l’archiduchesse souveraine Marie-Thérèse d’Autriche, reine de Hongrie et de Bohême. Au bout de cette première branche, leur fils Léopold qui deviendra empereur du Saint-Empire, roi de Hongrie et de Bohême, archiduc souverain d’Autriche. Pour la seconde commençons avec Henri IV et Louis XIII. Si on trouve ces deux personnages dans la première branche en tant que grand-père et père de Philippe d’Orléans, ils le sont ici comme ceux de Louis XIV. Le fils de celui-ci, Louis “le Grand Dauphin“, n’accédera pas au trône (il meurt avant son père) mais verra son second fils devenir roi d’Espagne sous le nom de Philippe V. De l’union de ce dernier avec Élisabeth Farnèse naîtra Charles III d’Espagne. Ce dernier épouse Marie-Amélie de Saxe (fille du roi de Pologne Auguste III) dont il a une fille, l’Infante Marie Louise de Bourbon. Voilà pour la seconde branche En 1765, Léopold épouse Marie Louise : les deux branches sont unies. Le douzième enfant du couple, l’archiduc Jean-Baptiste, épouse une roturière Anne Plochl qui est anoblie et titrée baronne de Brandhofen. Leur fils unique, François, obtiendra le titre de comte de Méran. Rien de particulier à dire sur les descendants de ce premier comte de Méran, son fils François-Louis et son petit-fils Jean-Stéphane. C’est avec la fille de ce dernier, la comtesse Ladislaja de Méran, que nous touchons au but. Plus exactement avec son mariage, en 1928, avec le comte Eberhard de la Fontaine et d’Harnoncourt-Unverzagt. Ce dernier a des racines lorraines et belges. Son ancêtre Louis de la Fontaine (né vers 1587) épouse Elisabeth de Foulon, dame d’Harnoncourt. Leur fils, Jean-Evrard, sera élevé au rang de vicomte de la Fontaine et d’Harnoncourt en 1678. En 1779, Joseph-Louis-Mathieu est élevé au rang de comte de la Fontaine et d’Harnoncourt (il est par ailleurs seigneur de Sorbey, Hyanquemine, Harnoncourt, Rodru, Boiselle et Achène) et épouse Maria Leopoldine comtesse von Unverzagt. A partir de leur fils Hubert Ludwig, comte de la Fontaine et d’Harnoncourt-Unverzagt, né à Vienne, la famille devient autrichienne. Et tout cela nous amène au 6 décembre 1929, à la naissance de Johann Nikolaus, comte de la Fontaine und d’Harnoncourt-Unverzagt plus connu dans le milieu musical comme Nikolaus Harnoncourt.

Il a 2 ans quand sa famille s’installe à Graz, en Autriche. C’est donc à Vienne qu’il fera ses études musicales. En 1949, il crée le quatuor de gambes de Vienne avec lequel il donnera "l’art de la fugue" de Bach l’année suivante à Vienne, Graz et Salzbourg.

En 1952, il intègre le pupitre de violoncelles de l’orchestre symphonique de Vienne et, avec quelques-uns de ses collègues, fonde un ensemble consacré à la redécouverte et à l’interprétation “authentique” sur instruments d’époque du répertoire baroque. Dans un premier temps, cet ensemble n’a qu’une vocation de recherche et d’étude, mais il fera toutefois une apparition publique pour une représentation de "l’Orfeo" de Monteverdi sous la direction de Paul Hindemith. Le premier concert officiel aura lieu en mai 1957, à l’occasion de la réouverture du Palais Schwarzenberg, l’ensemble prenant alors le nom de Concentus Musicus Wien. De 1960 à 1971, l’ensemble assurera sa propre série de concerts au Konzerthaus de Vienne. En 1965, l’enregistrement de la “Passion selon Saint Jean” est le premier d’une longue liste.

En 1972, Nikolaus Harnoncourt commence une carrière indépendante de chef d’orchestre, tant au concert qu’à l’opéra, "largissant son répertoire et nouant des liens particuliers avec l’orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam et l’Opéra de Zurich. De 1973 à 1993, il enseigne la musique ancienne au Mozarteum de Salzbourg.

En 2001, il est invité à diriger le prestigieux concert du nouvel an de l'Orchestre Philharmonique de Vienne.

C'est à Zurich que j’ai pu le voir (et il est un spectacle à lui tout seul !) dans “Die Entführung aus dem Serail” avec Magda Nador, Robert Gambill et Matti Salminen et “Don Giovanni” avec Thomas Hampson et Francisco Araiza.

Le 5 décembre 2015, à la veille de son 86e anniversaire, il annonce son retrait de la vie musicale pour raisons de santé.

Il décède à son domicile le 5 mars 2016.

Source www.harnoncourt.info

Source www.harnoncourt.info

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