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  le blog bertysblog

Himnusz, l’hymne hongrois

15 Mars 2024, 00:02am

Publié par Berty

La Hongrie célèbre trois fêtes nationales : Le 15 mars commémore la révolution, la guerre d'indépendance de 1848-1849 et la naissance du parlementariste moderne. Le 20 août est dédié à la mémoire du roi fondateur Etienne Ier. Le 23 octobre correspond au déclenchement de la révolution et de la guerre d'indépendance de 1956, ainsi qu'à la proclamation de la République.

A l’origine de cet hymne est un poème de Ferenc Kölcsey (8 août 1790 - 24 août 1838), portant en sous-titre “A magyar nép zivataros századaiból“ (les siècles tumultueux du peuple hongrois). La popularité du texte est telle que, en 1844, le directeur du Théâtre National de Budapest eut l’idée de le mettre en musique. Pour ce faire, il organise un concours, remporté par Ferenc Erkel (né le 7 novembre 1810 à Gyula et mort le 15 juin 1893 à Budapest), chef d’orchestre et compositeur réputé, considéré comme étant le père de l’opéra national hongrois. Si la mélodie devint rapidement aussi populaire que le poème d’origine, il faudra attendre 1903 pour qu’elle devienne l’hymne national.

Bien qu’il existait alors, sur le territoire du royaume hongrois, une diversité de communautés linguistiques (allemande, roumaine, slovaque…), le texte ne fut jamais traduit, contrairement à l’hymne impérial (nous sommes alors encore dans l’empire austro-hongrois) dont il y avait autant de traductions officielles que de minorités (il en existe même une version en latin !)

En 1949, le caractère quasi religieux du texte posa problème au nouveau régime communiste qui passa alors commande d’un nouvel hymne à l’écrivain Gyula Illyés et au compositeur Zoltán Kodály. Ce dernier refusa, ne voyant pas l’utilité de changer un hymne qui lui semblait parfait.

"Bénis le Hongrois, ô Seigneur,
Fais qu’il soit heureux et prospère,
Tends vers lui ton bras protecteur
Quand il affronte l’adversaire !
Donne à qui fut longtemps broyé,
Des jours paisibles et sans peine ;
Ce peuple a largement payé
Pour les temps passés ou à venir."

La tentative de le remplacer par “Szózat“, sur un texte de Mihály Vörösmarty et une mélodie de Béni Egressy, souvent appelée “la Marseillaise hongroise“ et également très populaire, fut aussi un échec.

Szózat

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