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Marie-Joseph Chénier

10 Janvier 2011, 08:15am

Publié par Berty

Le frère de l'autre ! Entendez par là, le frère du célèbre poète André Chénier, que les romantiques considéraient comme leur précurseur, et immortalisé par l'opéra d'Umberto Giordano "Andrea Chenier". Marie-Joseph Chénier est mort le 10 janvier 1811, il y a exactement 200 ans aujourd'hui.

Marie-Joseph Blaise de Chénier est né à Constantinople le 28 août 1764. Si la réputation de son frère a quelque peu éclipsé la sienne, il eut quand même les honneurs de la Comédie Française. Cela avait pourtant mal commencé avec son premier drame, " Edgar, ou le page supposé“, certes joué sur la prestigieuse scène en 1785, mais sifflé du début à la fin ! Sa tragédie “Azémire“ connut le même sort. Les choses changèrent avec "Charles IX, ou l'école des rois" dont le succès, en 1789, égala celui du “Mariage de Figaro" après avoir été retenu pendant deux ans par la censure. C'est cette pièce qui fut à l'origine de la scission de la troupe de la Comédie-Française, celle-ci se divisant entre les "Républicains“ conduit par Talma (qui allèrent s'installer rue de Richelieu dans le théâtre de la République) et les "Monarchistes". Ses pièces suivantes furent créées par Talma et ses comédiens.
Député de la Convention, il rédigea un rapport qui fut à l'origine de la création des écoles primaires et prit part à l'organisation de l'Institut de France.
Mais si son nom est parvenu jusqu'à nous, c'est à deux textes mis en musique qu'il le doit. En octobre 1792, il aurait co-signé avec Jean-Baptiste Dubois et l’abbé Dubois, le septième couplet dit "des enfants" de la Marseillaise. Cette paternité est contestée, différentes versions s'opposant sur ce sujet. Aucune contestation, par contre, sur son texte écrit en 1794 et mis en musique par Méhul, qui allait devenir un sérieux concurrent pour "La Marseillaise" (il fut même qualifié de "frère de la Marseillaise") , "Le chant du départ".

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