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  le blog bertysblog

Ali-Baba

8 Novembre 2010, 22:01pm

Publié par Berty

Opéra en un prologue et 4 actes de Luigi Cherubini, livret d’Eugène Scribe et Anne Honoré Joseph Duveyrier (Mélesville), créé à l’Académie royale de Musique, le 22 juillet 1833.
Ali-Baba, riche marchand d’Ispahan (basse) - Délia, sa fille (soprano) - Morgiane, servante de Délia (soprano) - Nadir, amoureux de Délia (ténor) - Aboul-Hassan, chef des douaniers (basse) - Ours-Khan, chef des brigands (basse) - Thamar, son second (basse) - Calaf, le "trésorier" des bandits (ténor) - Phaor, esclave d’Ali-Baba (baryton) - Des bandits, des soldats, des douaniers, des esclaves…

Selon plusieurs sources, l’orchestre d’Ali-Baba serait le plus important jamais utilisé par Cherubini.



L’histoire

Résumer “Ali-Baba“ n’est pas chose simple : je n’ai à ma disposition qu’un court résumé en allemand et le livret de la version italienne. La version proposée par l’Opéra national du Rhin étant une “adaptation-réduction“ ne peut réellement servir de base de travail. Il ne me reste donc plus qu’à traduire les éléments en ma possession et tenter de les synthétiser !

Prologue
Une forêt au pied du mont Sésame.
Nadir est désespéré. Il est amoureux de Délia, fille du riche marchand Ali Baba, mais ne peut prétendre demander sa main car il est pauvre. Il se cache en entendant des voix. Ce sont Ours-Khan, Thamar et Calaf qui complotent l’attaque d’une caravane et viennent faire un peu de place, dans leur cachette, pour leur futur butin. A la grande surprise de Nadir, la montagne s’ouvre comme par magie lorsque Ours-Khan prononce les mots : “Sésame, ouvre-toi !“. Les brigands partis, Nadir tente sa chance, prononce la formule magique et pénètre dans la grotte.

Acte 1
Dans la maison d’Ali-Baba.
Les préparatifs du mariage de Délia avec Aboul-Hassan, chef des douaniers vont bon train. Celui-ci est riche et sa fonction mettra Ali-Baba à l’abri des contrôles fiscaux ! Une mélodie de flûte se fait alors entendre, Délia la reconnaît tout de suite : c’est Nadir qui arrive, et, de fait, Morgiane vient annoncer qu’un beau jeune homme demande à voir Ali-Baba. C’est effectivement Nadir qui vient demander la main de Délia en étalant ses nouvelles richesses devant un Ali-Baba qui se laisse convaincre. Les préparatifs de mariage se poursuivent, mais désormais c’est Nadir le futur marié. Les deux jeunes gens laissent éclater leur joie. Elle sera de courte durée car Aboul-Hassan n’entend pas céder aussi facilement et menace Ali-Baba de lourdes sanctions : ce dernier a, dans ses entrepôts, de nombreuses marchandises qui n’ont pas encore été dédouanées, entre autres quarante sacs de précieux moka. Devant le risque de perdre sa marchandise, Ali-Baba cède une nouvelle fois : Délia épousera Aboul-Hassan.

Acte 2
Nadir offre à Aboul-Hassan les trésors qu’il a apporté pour Ali-Baba en échange de son renoncement à Délia. Et le douanier accepte. Mais, du coup, Ali-Baba s’inquiète : Nadir n’aurait-il pas donné toute ses richesses à Aboul-Hassan ? Le jeune homme le rassure, sa fortune est inépuisable. Ceci éveille la curiosité d’Ali-Baba qui aimerait bien connaître l’origine de cette soudaine fortune et il compte profiter de la fête pour faire parler Nadir. Mais par mesure de précaution, il fait mettre ses marchandises à l’abri, dans sa forteresse d’Erzerum.
Ballet
Pour faire pression sur Nadir, Ali-Baba confie Délia à Phaor qui devra la conduire à Erzerum. Nadir ne pourra la revoir que lorsqu’il lui aura confié son secret ! Nadir lui fait promettre de n’en jamais parler à personne et, après lui avoir décrit la montagne d’or, les pierres précieuses et les autres trésors de la grotte, lui révèle la formule magique. Ali-Baba, dont la mémoire est un peu défaillante, la lui fait répéter et veut l’écrire pour être sûr de ne pas l’oublier. Nadir l’en empêche et Ali-Baba s’en va. On entend alors du bruit, c’est Phaor qui revient avec une terrible nouvelle : le convoi a été attaqué et Délia enlevée. Morgiane pense qu’Aboul-Hassan est responsable de cet enlèvement, Nadir se laisse facilement convaincre et fait appeler Ali-Baba, mais celui a quitté précipitamment sa maison. Il rassemble alors les esclave et les domestiques pour aller chez Aboul-Hassan, délivrer Délia.

Acte 3
La caverne des brigands.
Ours-Khan, Thamar et Calaf dorment et parlent dans leurs rêves. Délia est là aussi : ce sont eux et leurs hommes qui ont attaqué le convoi. A leur réveil, ils font part de leur déception, le butin a été maigre, mais ils pourront certainement exiger une bonne rançon d’Ali-Baba pour sa fille. Ils partent. Et voici justement Ali-Baba qui s’avance avec précaution vers la grotte, prononce la formule magique et pénètre dans l’antre des brigands. Il est fasciné par les richesses qui s’offrent à ses yeux, tente de remplir un sac avec des pièces, des pierres précieuses… mais celui-ci est trop lourd, il n’arrive pas à le soulever et son contenu se répand sur le sol. Entendant des bruits de pas à l’extérieur, il tente de se cacher. La grotte s’ouvre, les brigands entrent et voient les objets répandus sur le sol. Ils comprennent que quelqu’un a pénétré dans la caverne et repèrent rapidement Ali-Baba. Ils décident d’emmener Délia et Ali-Baba à Erzedum pour s’emparer des richesses qu’ils y croient cachées.

Acte 4
Au château d’Erzedum.
Délia et Ali-Baba arrive au château sous la garde d’Ours-Khan et Calaf, tandis que Thamar à la tête des quarante voleurs s’infiltre dans la place. Nadir et Morgiane sont tout à leur joie de retrouver Délia et Ali-Baba sains et saufs et prennent les deux bandits pour de riches marchands venus faire des affaires avec Ali-Baba. Profitant de l’absence d’Ours-Khan, qui a quitté la pièce avec Ali-Baba, Délia révèle la vérité à Nadir et désigne Calaf comme chef des brigands. Celui-ci s’en défend et dénonce Ours-Khan. Arrive alors Morgiane, affolée : à la demande d’Ali-Baba, elle allait préparer un repas de fête et en s’approchant des sacs pour y prélever un peu de café, elle a entendu une voix demander si l’heure était venue. Heureusement, la rusée Morgiane a eu le réflexe de répondre à voix basse, que le moment n’était pas encore venu et qu’il fallait attendre. Et la scène se répétait de sac en sac ! Elle s’est ainsi rendu compte que les quarante sacs de café cachaient en fait autant de brigands. Morgiane propose de profiter de la fête pour s’enfuir et chercher du secours.
Ours-Khan et Ali-Baba reviennent au moment où des esclaves apportent la table du festin. Nadir invite tout le monde à faire honneur à leurs hôtes. Les esclaves dansent et, à peine leur danse terminée, des bruits se font entendre. Ours-Khan croit qu’il s’agit de ses hommes lorsqu’apparaît Aboul-Hassan qui annonce à Ali-Baba qu’il s’est vengé de son refus de lui accordé la main de sa fille en faisant jeter au feu les quarante sacs de café !
Ali-Baba, Morgiane, Déli et Nadir chantent leur joie d’être sauvés.



Ali-Baba dans le “Dictionnaire lyrique“


"Le livret n’était que l’arrangement d’une vieille pièce écrite en 1793, par Duveyrier-Mélesville père, sous le titre de Koukourgi, et non représentée.
La partition n’eut qu’un succès d’estime. Elle était l’oeuvre d’un vieillard de soixante-treize ans. M. Fétis, qui l’a entendue, assure qu’elle renferme néanmoins de grandes beautés, et que plusieurs morceaux sont encore dignes du grand compositeur. Chérubini avait introduit dans cet opéra la marche de Faniska, ouvrage joué à Vienne en 1805, et la belle bacchanale de son ballet d’Achille à Scyros. Un vers du poëme excita un scandale parmi les puristes. Voici ce vers : Au moka surtout je songeais.
C’était un prétexte de plaisanterie plutôt que d’indignation littéraire. Nourrit, Levasseur, Mmes Falcon et Damoreau créèrent les rôles principaux.“

 



Ali-Baba à l’Opéra national du Rhin


Théâtre municipal de Colmar, les 15 et 17 décembre 2010
Auditorium de la Cité de la Musique et de la Danse, Strasbourg,  les 5 et 7 janvier 2011
Théâtre de la Sinne, Mulhouse, les 29 et 30 janvier 2011
Athénée Théâtre Louis-Jouvet, Paris, les 27, 28, 29 et 30 avril 2011

Arrangement et orchestration de Pierre Thilloy
Opéra pour enfants - Production de l’Opéra Studio
Direction musicale : Vincent Monteil
Mise en scène : Markus Bothe
Décors : Alexandre Corazzola
Petits Chanteurs de Strasbourg - Maîtrise de l’Opéra national du Rhin
Ensemble orchestral du Conservatoire de Strasbourg
Ali Baba : Yuriy Tsiple
Delia : Hanne Roos / Emilie Brégeon
Morgiane : Eve-Maud Hubeaux
Nadir : John Pumphrey / Mak Van Arsdale
Abul-Hassan : Dimitri Pkhaladze
Ours-Khan : Jean-Gabriel Saint-Martin
Thamar : Mickael Guedj

 

 

Ali Baba au disque

Enregistrement live de la création de la version italienne à la Scala en 1963
Wladimiro Ganzarolli (Ali Baba), Teresa Stich-Randall (Delia), Orianna Santunione (Morgiane), Alfredo Kraus (Nadir), Paolo Montarsolo (Aboul-Hassan), Piero de Palma (Calaf), Lorenzo Testi (Ours-Kan), Agostino Ferrin (Thamar), Virgilio Carbonari (Phaor), choeurs et orchestre de la Scala de Milan sous la direction de Nino Sanzogno.

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