Zar und Zimmermann
Petite incursion dans un répertoire peu connu en France, l’opéra-comique allemand. Il y a là quelques petits chefs-d’œuvre qui mériteraient d’être
redécouverts : “Die lustigen Weiber von Windsor“, Martha“, “Zar und Zimmermann“…
Ce dernier est basé sur l’histoire du tsar Pierre Ier “le grand“, qui, entre 1867 et 1868, avait travaillé comme simple ouvrier dans les chantiers navals de la Compagnie hollandaise des Indes
orientales, près de Zaandam, afin d’apprendre les techniques de la construction navale. D'où le titre “Tsar et charpentier“ !
L’intrigue est simple. Le tsar, qui travaille sous le nom de Pierre Michaelov, s’est lié d’amitié avec un autre Russe, un déserteur, Pierre Ivanov. Celui-ci est amoureux de Marie, la nièce du
bourgmestre Van Bett. Ce bourgmestre est un personnage prétentieux et imbu de lui-même : son premier air, dans lequel il vante ses propres mérites, est l’un des fleurons du répertoire de basse
allemand. L’arrivée des ambassadeurs de France et d’Angleterre va déclencher le quiproquo sur lequel est basé tout l’opéra. C’est par eux que le bourgmestre apprend la présence du tsar et, bien
évidemment, des deux ouvriers russes, il va choisir le mauvais ! Il ne découvrira la vérité qu’au moment du départ du tsar.
Du point de vue musical, on retiendra les deux airs de Van Bett (“Oh, ich bin klug und weise“ et celui avec chœur), l’air de l’ambassadeur de France “Lebe wohl mein flandrisch Mädchen“, l’air du
tsar “Einst spielt ich mit Zepter, mit Krone und Stern“ et la danse des sabots.
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