Régine Crespin

Petit hommage à une très grande dame de l’art lyrique qui vient de nous quitter.

J’avais eu la chance de voir et d’entendre Régine Crespin dans sur scène, à Strasbourg, dans le rôle de la première prieure des Dialogues des Carmélites et celui de la Comtesse dans la Dame de Pique. Ces deux rôles, extrêmement dramatiques, mettaient en valeur son immense talent d’actrice. Deux rôles qui lui permettaient également de revenir sur la scène de ses débuts, l’Opéra National du Rhin donnant ses représentations dans les théâtres de Strasbourg, Colmar et Mulhouse. Et c’est à Mulhouse qu’elle avait fait ses débuts officiels, en 1950, dans le rôle d’Elsa de Lohengrin.
Acclamée sur les plus grandes scènes du monde (elle a été l’une des rares françaises invitées à se produire au Festival de Bayreuth), elle avait longtemps été tenu à l’écart des grandes scènes françaises. Avant cet exil forcé, c’est pourtant pour elle que Francis Poulenc avait écrit le rôle de la seconde prieure des Dialogues des Carmélites.
Au début des années 70, elle abandonne progressivement ses rôles de soprano dramatique pour s’orienter vers le répertoire de mezzo. Alain Lombard, alors directeur de l’Orchestre de Miami lui offrira sa première Carmen en version de concert. Nommé à la tête de l’Opéra du Rhin, c’est à elle qu’il fera appel pour son premier enregistrement strasbourgeois, dans ce même rôle avant de lui offrir celui de la Périchole d’Offenbach mettant ainsi en valeur son talent comique.

Ci-dessous “Le Spectre de la Rose“ l’une des mélodies des “Nuits d’été“ de Berlioz dont ses enregistrements restent des références absolues.


Crespin deuxième manière : la Habanera de Carmen

Comments

[jerem]

Ahhhh; je l'attendais avec impatience, ce post, lol !
Enfin une artiste lyrique dont la diction est un régal, ce qui permet de comprendre ce qu'elle chante.