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Mariss Jansons

26 Décembre 2011, 08:00am

Publié par Berty

Mariss Jansons naît le 14 janvier 1943 à Riga dans des conditions particulièrement dramatiques.
En juin 1940, la Lettonie avait été annexée à l’Union Soviétique. Un an plus tard, le 1er juillet 1941, les troupes allemandes occupent Riga déclenchant immédiatement l’attaque du ghetto de la ville par les auxiliaires lettons. En une quinzaine de jours, 2700 hommes sont assassinés et plus de 2000 faits prisonniers, puis exterminés dans les jours suivants. Parmi eux, le grand-père et l’oncle maternels de Mariss Jansons. C’est donc dans le plus grand secret que sa mère accouche.
Il grandit dans un milieu musical : son père, Arvid Jansons, est violoniste puis chef d’orchestre à l’opéra de Riga, sa mère sa chanteuse. Et c’est avec son père qu’il commence l’étude du violon.

En 1946, Arvid Jansons, remporte le deuxième prix d’un concours de direction d’orchestre et devient l’assistant de Mravinski à l’orchestre philharmonique de Leningrad. En 1956, toute la famille s’installe à Leningrad et au conservatoire de cette ville que Mariss poursuit ces études de piano et de direction d’orchestre.
En 1969, il part travailler avec Hans Swarowsky à Vienne et à Salzbourg avec Herbert von Karajan. Ce dernier lui offre de devenir son assistant, mais les autorités soviétiques s’y opposent.
En 1973, il devient, à son tour, chef assistant à l’Orchestre philharmonique de Leningrad, toujours dirigé par Mravinski. En 1979, il est nommé directeur musical de l’orchestre philharmonique d’Oslo, poste qu’il quitte en 2000.
En 1992, il est nommé premier chef invité du London Philharmonic Orchestra.

En avril 1996, alors qu’il dirige les dernières mesures de “La bohème“ à Oslo, il est victime d’un malaise cardiaque : «Sur scène, environ sept minutes avant la fin de La Bohême à Oslo. J’ai soudain senti une douleur à gauche, terrible, j’avais l’impression qu’un bulldozer me broyait la poitrine. Je ne savais pas ce que c’était exactement mais j’ai senti que c’était sérieux, grave. Je me suis juste demandé si je devais continuer jusqu’à la fin ou m’arrêter ? J’ai décidé de faire de tout petits mouvements. Trois minutes plus tard, j’allais encore plus mal, je suis tombé. Les musiciens m’ont raconté plus tard que ma main droite continuait à diriger alors que j’étais déjà inconscient…». Coïncidence troublante, son père est décédé d’une attaque cardiaque au pupitre de l’orchestre de Halle (dont il était directeur musical) lors d’une tournée à Manchester en 1984.

En 1997, il succède à Lorin Maazel comme directeur musical de l’Orchestre symphonique de Pittsburgh. Il quitte cette fonction en 2004 pour succéder, une nouvelle fois, à Lorin Maazel à la tête de l’orchestre symphonique de la radiodiffusion bavaroise à Munich. Son contrat court jusqu’en 2015.
Entre-temps, il est également nommé chef principal de l’orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam pour une entrée en fonction effective en 2004. C’est la même année
qu’il décide de limiter ses activités : «…il ne m’arrivera plus que rarement de prendre l’avion pour l’Amérique ; entre le décalage horaire et les longs courriers, ça a toujours été un maximum de stress. Je le fais de moins en moins».

Le 1er janvier 2006, à l’invitation de l’orchestre philharmonique de Vienne, il dirige le traditionnel concert du Nouvel An. L’invitation est renouvelée pour celui de 2012.
En janvier 2006, il est nommé “artiste de l’année“ au Midem classique à Cannes.

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